Légendes de l'Aède

Les deux premières Cendrillon

Rhodope et Yeh-hsien


Vous vous souvenez forcement de la légende de Cendrillon, du bal et de la pantoufle perdue, élément devenu célèbre, authentique mythème, qui permet au prince de retrouver la jeune fille, et de l’épouser. Nous allons retracer cet archétype que tout le monde connaît très bien.
Examinons l’historique de ces versions afin de développer la signification initiatique de ce conte type 510, et découvrir le véritable sens de cette légende transformée et enrichie par un peuple d’extreme orient, dans une autre page, celle de : Cendrillon en Asie du sud-est.
Mais d'abord voyons la toute première légende, écrite par Elien le sophiste,
un historien et orateur romain, né vers 175 mort en 235, qui écrivait en langue grecque. La brève histoire d’Elien est situé à la page 391 de l’ouvrage intitulé : « Histoires Diverses d’Elien ».
Nous donnons ici la traduction de M Dacier, dans l’édition de 1827.C'est la première histoire connue, mais ce n’est pas la première mention, car Strabon, le géographe Grec, (64 av / 25 après J C), a déjà mentionné ce récit dans son livre: « Géographie ».
Nous avons ainsi la preuve que « Cendrillon » vient bien de l'ancienne Égypte.


photo d'une jeune egyptienne

Mais revenons à l'histoire d'Elien intitulée :
De la fortune de Rhodope
Rhodope passe pour avoir été la plus belle courtisane de l’Egypte. Un jour qu’elle était au bain, la fortune qui se plait à produire des évènements extraordinaires et inattendus, lui procura une faveur qu’elle méritait moins par les qualités de son âme que par les charmes de sa figure. Tandis que Rhodope se baignait, et que ses femmes gardaient ses vêtements, un aigle vint fondre sur un de ses souliers, l’enleva, et l’ayant porté à Memphis, dans le lieu ou le pharaon Psammétique était occupé à rendre la justice, le laissa tomber dans le sein du prince. Psammétique, frappé de la délicatesse de ce soulier, de l’élégance du travail, et de l’action de l’oiseau, ordonna qu’on cherchât par toute l’Egypte la femme à qui il appartenait : dès qu’on l’eut trouvée, il l’épousa.
Nous savons déjà que, selon Strabon et Elien le premier nom de notre héroïne était Rhodope ou Rhodôpis. En Grec ancien Rhodos désigne la symbolique et majestueuse rose. Le suffixe Pé pourrait être une contraction de « Pédios » : petit pied, qui a donné le terme « pédiatre » en français. En extrapolant cela donnerait tout naturellement « la rose aux petits pieds ».


tombe de Ramose

Mais quelle est la signification de cette fameuse « sandale » :
Dans le « Dictionnaire des symboles » de J Chevalier et A Gheerbrant, nous trouvons ceci :
« Soulier » : Marcher avec des chaussures, c’est prendre possession de la terre dit Jean Servier, dans « Les portes de l’année » édition Robert Laffont.
Tout voyageur en Inde se rappelle les nombreuses situations qui l’ont obligé à enlever ses sandales, pour entrer dans des sanctuaires hindouistes. Enlever ses sandales est un gage de respect aux divinités, mais, il signifie également sous ce nouvel éclairage, que le dévot accepte d’abandonner sa personne aux dites divinités. Il laisse sa « personnalité », pour entrer dans le lieu sacré, et s’offrir au divin.
Sur un plan plus significatif encore : le fait de mettre des sandales isole les pieds du sol, et affirme ainsi une indépendance face à la terre, face aux désirs qui attachent à la nature. Celui qui s’isole de la terre démontre son indépendance, si ce n’est sa richesse. Cet acte devient inadéquat quand il s’agit d’entrer dans un sanctuaire et de communier avec une divinité, ce qui explique les chaussures à l’entrée des temples. La sandale ou soulier est donc signe d’appartenance et par la même d’identification .
Pour un initié, c’est le signe d’un détachement de la terre, un détachement des désirs terrestres.
- La rose est le principe occidental du vestige divin en soi, comme sa sœur en orient : le lotus.
Voyons ce qu’en dit le « Dictionnaire des symboles » ?
La rose n’est d’ailleurs pas étrangère à l’Inde, (terre du lotus - comme l’Egypte), ou la rose cosmique Triparasundarî sert de référence à la beauté de la Mère divine. Elle désigne une perfection achevée, un accomplissement sans défaut. Elle symbolise la coupe de vie, l’âme le cœur, l’amour. On peut la contempler comme un mandala et la considérer comme un centre mystique. Il n’est besoin d’en dire plus….


fresque de la tombe de Ramose

Quel sont, dans le texte d’Elien, les éléments symboliques les plus originaux ?
Comme nous l’avons vu : le sens symbolique de la rose - Rhodope - exprime l’essence même de la Vie Véritable en soi ; il est naturel que l’eau soit ici présente comme l’élément support de Rhodope. L’élément eau représente toujours le monde de l’âme, intermédiaire entre notre univers et le monde divin originel.
Dans l’histoire d’Elien, nous ne trouvons pas le thème de la fuite du bal, si célèbre dans les versions européennes. Ce thème n’est pas encore présent, mais la perte d’une unique sandale, déclenche déjà le « manque », ce qui donnera à ce symbole, cette coloration fondamentale, moteur de la quête spirituelle. Ici ce n’est pas la fuite mais le vol de l’aigle – oiseau royal – qui déclenche le « manque ». L’aigle est lié à la royauté et la royauté est toujours une représentation de l’Esprit dans les légendes merveilleuses. C’est tout naturellement que cet oiseau qui est une forme particulière d’énergie divine, devient le messager ou la force active de l’Esprit, et dérobe ce symbole lors du bain de « Rhodope ». L’élément dans lequel repose la jeune « âme » ou jeune fille : l’eau, est réellement le symbole énergétique du monde de l’âme.
Nous y trouvons le moteur du conte : le « manque » et deux phases de l’initiation. Cela pouvait sans doute suffire pour une forme appelante d’initiation permettant l’appel à la découverte d’une dimension intuitive divine en soi, accompagnant les Européens, tout au long des siècles. Et c’est effectivement ce que cette légende à produit, au point quelle est toujours présente dans les films et les dessins animés.


tombe de Ramose avec son épouse

Le texte d’Elien aurait-il perduré et traversé les périodes sombres de l’après civilisation romaine ?
Il semble bien que cela soit le cas, puisqu’il se trouve que la plus ancienne version européenne « moderne » provient également de ce sol Italien, et dans un recueil écrit par Basile Giambattista, publié juste après sa mort en 1634.
Cette version sera reprise par Charles Perrault et Mme D’Aulnoy en 1697, et ensuite par les frères Jacob et Wilhelm Grimm en 1812.

Mais cet itinéraire « linéaire » pour l’Europe, n’est certainement pas aussi évident pour les variantes dans le reste du monde…
En effet, la plus ancienne version de Cendrillon, après celle d’Elien est une variante chinoise qui apparaît vers 850 ou 860 de notre ère (1).
C’est Tuan Wên-Chang, un voyageur aux confins de la Chine qui décrit les us et coutumes des étrangers rencontrés, dans un ouvrage nommé : « Yu Yang Tsa Ysu : Mélange de savoir oublié ». Cette variante est présentée comme une légende chinoise, mais l’auteur n’a pas forcément décrit une légende chinoise, même si l’histoire lui a été racontée par un chinois… car cette variante de Cendrillon provient manifestement d’un autre peuple. L’histoire provient d’un peuple du sud de la Chine actuelle, mais sans qu’on puisse savoir précisément lequel. Tuan Wên-Chang, à la fin du texte, cite l’homme qui lui a raconté la légende : il s’appelle Li Shih-Yuan, est originaire des cavernes de la région du You-Chou et se rappelle et raconte des histoires du sud …sans plus de précisions. La région du You-Chou se situe au sud de la chine et au nord de ce qui est actuellement le Laos.

dessin de femmes chinoises

Terminons avec la recherche géographique, pour nous intéresser au contenu de cette variante ancestrale que l’on peut trouver dans l’ouvrage anthologique de Nicole Belmont et Elisabeth Lemirre, aux éditions José Corti : « Sous la cendre ». Nous nous sommes permis de reprendre cette transcription, avec une autre traduction, et nous l’avons abrégé quelque peu. Le texte de cette légende était également disponible sur le site « Persée : le portail de revues en sciences humaines et sociales », mais en anglais.
La Cendrillon chinoise
« Avant les dynasties Chin et Han, vivait un « Maître des cavernes » appelé Wu, qui avait deux femmes ; l'une des deux mourut, laissant une fille appelée Yeh-hsien, qui montrait beaucoup d'intelligence et d’habileté. Mais quand son père mourut à son tour, elle fut maltraitée par la seconde femme..
Yeh-hsien attrapa un jour un petit poisson, elle le mit dans une vasque d'eau. Puis comme il devenait plus gros chaque jour, elle le mit dans une mare derrière la maison, et chaque jour, Yeh-hsien lui apportait des restes de nourriture. Quand elle venait, le poisson sortait la tête de l’eau ; mais quand la marâtre arrivait, il ne se montrait pas. Aussi celle-ci par méchanceté, envoya Yeh-hsien faire une course au loin. La marâtre mit les vêtements de sa fille, et, cachant un couteau, se rendit près de la mare. Elle appela le poisson, qui sortit la tête de l'eau, et lui coupa la tête. Elle fit cuire le poisson et cacha les arêtes. Le len­demain, lorsque Yeh-hsien se rendit à la mare, aucun poisson n'apparut. La jeune fille pleura de chagrin quand soudain un homme descendant du ciel apparut. Il la consola en lui disant : « Ne pleure pas ! Ta seconde mère a tué le petit poisson. Ses arêtes sont cachées sous un tas d'ordures, prends-les et cache-les dans ta chambre. Tout ce que tu désireras, tu n'auras qu'à les lui demander, et tu l'obtiendras ». La jeune fille sui­vit son conseil et elle eut bientôt, des bijoux, des robes et de la nourriture chaque fois qu'elle le désirait.
Vint la fête de la caverne, la marâtre y alla, avec sa propre fille, laissant Yeh-hsien faire les taches ménagères. Après le départ de la marâtre, Yeh-hsien s'y rendit elle-même, portant un manteau fait d'une étoffe tissée de plumes de martin-pêcheur et des sou­liers d'or. Sa demi-sœur la reconnut et dit à sa mère : « Elle ressemble beaucoup à ma sœur ». Yeh-hsien s'en alla, mais avec tant de hâte qu'elle perdit un soulier. Ce soulier fut ramassé par un des homme.
Non loin de cette caverne, sur une île, se trouvait un royaume appelé To-han. L'homme de la caverne vendit le soulier d’or au gouverneur de ce royaume, qui le présenta au roi. Le roi de To-han pensant que l'habitant de la caverne avait volé ce soulier aussi précieux, le tortura, mais sans réussir à savoir sa provenance. Alors il fit essayer à toutes les femmes du royaume. Mais le soulier qui était aussi léger qu'une plume, ne convenait pas, car il était trop petit, même pour celles qui avaient le plus petit pied. Alors les gardes se rendirent dans le pays de l’homme de la caverne, et fouillèrent dans toutes les maisons. Ils trouvèrent finalement un soulier féminin identique qu’ils donnèrent au roi de To-han. Quand il vit Yeh-hsien, le roi lui fit essayer le soulier, et il lui allait parfaitement. Yeh-hsien s'avança alors, portant son manteau de plumes et ses souliers d’or, aussi belle qu'un être céleste. Le roi prit les arêtes du poisson et Yeh-sien, et les ramena dans son royaume.
La marâtre et sa fille moururent peu après, frappées par des pierres volantes. Le roi de To-han, fit de Yeh-hsien sa première épouse. La première année, le roi, très cupide, obtint, grâce à ses prières faites aux restes du poisson, des trésors et du jade à l'in­fini. Mais l'année suivante, il n'y eut rien, aussi le roi enterra-t-il les arêtes sur le bord de la mer et au cours d’une nuit la tempête les fit disparaître. »


dessin

La légende situe le déroulement de l’intrigue prés de la mer, un littoral parsemé de nombreuses îles, et parmi un peuple de pécheurs, ce qui nous rapproche des peuples de l’Asie du sud-est dont nous aborderons les légendes dans la page sur la cendrillon Cambodgienne.
Que signifie le nom de l’héroïne du conte chinois ?
Nous savons que le surnom occidental de « Cendrillon » vient du terme "cendre", tout simplement parce que la jeune fille couche dans le foyer. Or, d'un point de vue phonétique, certains auteurs rapprochent le nom de l'héroïne « Yeh-hsien » ou "Ye-xian" du conte chinois, des termes tels que "Aschen" (allemand), "ashes" (en anglais), "aescen" en (anglo-saxon), et "Asan" (en sanskrit) qui signifient "cendre » et dérivent de la même racine indo-européenne.
Les valeurs d’humilité, de purification ou de régénération représentées par le nom de cette nouvelle héroïne sont ainsi toujours d’actualité.
Dans le « Dictionnaire des symboles » de J Chevalier et A Gheerbrant, à l’article « cendre » : nous trouvons également un texte de Tchouang-Tseu, sur la cendre éteinte, qu’il compare à l’extinction de l’activité mentale pour le Sage. Voilà qui précise encore le rôle symbolique de notre héroïne dans cette histoire, sur le continent asiatique.

- Passons à l’analyse du conte et commençons par les thèmes du conte-type 510 : il y a d’abord
- La désaffection du père
- L’héroïne persécutée.
- L’aide magique.
- Le bal et la rencontre avec le prince.
- La preuve qui augure le mariage.
Examinons les correspondances dans cette légende : - La désaffection du père = celui-ci est appelé Maître des cavernes ou Wu et il meurt juste après avoir épousé sa seconde femme.
- L’héroïne persécutée = Yeh-hsien est bien persécutée par sa belle-mère et sa demi-sœur.
- L’aide magique = nous trouvons ici un élément symbolique ou mythème très particulier : le poisson, qui est profondément lié aux cultures des pays d’Asie du sud-est. Cet élément n’existe pas en occident, mais nous trouvons son reflet dans la légende de Basile Giambattista avec la « datte » que l’héroïne doit planter et faire croître, ou dans cet autre symbole de « la rose ». Le poisson grandit de la même manière que le noyau de datte de Basile, c’est à dire grâce à l’attention et l’amour que l’héroïne porte à ce principe. Un personnage descend du ciel, la conseille et lui indique la particularité magique de ce qui reste du poisson. Ce personnage qui n’est pas décrit dans ce texte, a la même fonction que les fées occidentales.
- Le bal et la rencontre avec le prince = ici nous trouvons le thème de la fête de la caverne et la suite conforme à notre conte-type…
- La preuve qui augure le mariage = Après « l’affaire » du soulier, Yeh-hsien est habillée avec un manteau de plumes et des souliers d’or, et on la décrit aussi belle qu'un être céleste, (une formule plus en accord avec l’empire céleste très porté sur le merveilleux). La suite de cette variante est très lapidaire : La première année, le roi, très cupide, obtint, grâce à ses prières aux arêtes de poisson, des trésors et du jade à l'in­fini. Mais l'année suivante, il n'y eut rien, aussi le roi enterra-t-il les arêtes sur le bord de la mer.
- Il s’agit ici d’une interprétation très intéressante, mais qui ne nous présente toujours que deux phases, comme dans les variantes occidentales, et qui ne correspond pas pleinement à la tradition initiatique universelle. Nous pouvons trouver dans cette version chinoise, le même sens évocateur du chemin spirituel - malgré des symboles culturels différents - que dans les variantes occidentales. Dans ce conte, comme nous l’avons déjà vu dans les pages de ce site, les personnages incarnant des aspects intérieurs de l’être humain. Les formes de conscience représentées de manière imagée figurent l’âme renaissante confrontée aux forces de l’égocentrisme, aux forces de pouvoir des désirs de la nature. L’âme se retrouve ensuite grâce à sa persévérance et à son éthique fondée sur l’amour, face à l’Esprit (le roi ou prince), mais, dans cette variante, le roi n’est pas conforme aux valeurs du domaine spirituel.
C’est une interprétation très rare dans ce conte-type, qui engendre une autre approche philosophique : celle de la chute toujours possible, même après la révélation d’un état premier d’éveil. Le roi représentant l’être nouvellement éveillé peut être ébloui par la richesse que donne l’éveil de la personnalité ; ses possibilités d’attention et de compréhension s’agrandissent. Mais le parcours initiatique n’est pas complet après cette rencontre entre l’âme et l’Esprit et la chute causée par l’orgueil et le désir est toujours une éventualité. Le processus doit se poursuivre, c’est la troisième phase d’un conte-type, troisième phase que nous ne trouvons ni dans les nombreuses variantes occidentales, ni dans cette variante chinoise.
Comment comprendre cette lacune ?
Cette légende chinoise n’est pas une forme complète d’initiation, mais seulement une évocation, et il est possible que la fin ait été perdue, ou plus exactement, que le conteur a mis en exergue la possibilité de cette soif de richesse spirituelle conduisant à l’orgueil et à la soif de pouvoir. Ainsi, cette variante est devenue un avertissement…


dessins

En fait la variante chinoise est plus proche des légendes européennes de Cendrillon que de celles du sud de l’asie. Il semble qu’elle participe aux deux ensembles, ce qui est particulièrement intrigant, car la variante chinoise peut se lire comme si les deux formes : « Egyptiennes » et « Européennes » s’étaient mélangées.
Les histoires citées par Strabon et Elien peuvent êtres considérées comme étant bien le récit d’une proto-cendrillon.
Il nous faut émettre une hypothèse pour expliquer ce cas : les échanges de peuples à peuples ont toujours été florissants, et nous savons que les grecs d’Alexandre le Grand sont venus aux portes de l’Inde, jusqu’aux rives de l’Indus. Il est certain que dans les échanges entre les hommes de cultures différentes, beaucoup d’histoires et de légendes ont circulé. L’existence dans la région du nord de l’Afghanistan d’un culte bouddhiste grécisé est là pour prouver ces échanges et fusions de pensées. Plus tard les romains ont marchandé et importé les soieries de la Chine et les épices de l’Inde, ce qui donne encore de nombreuses occasions de colporter les légendes.

L'Aède

Note :
1/ Il existe selon certains auteurs, une autre version de provenance Japonaise du conte-type 510 datant de la fin du Xe siècle: L’Ochikubo Monogatari. Il s’agit en fait, d’une première œuvre romancée pour ce pays, plus que d’une légende proprement dit. Le sujet de l’héroïne persécutée y apparaît bien, mais ce thème n’est pas réservé au C-T 510 et comme nous n’y trouvons pas de « sandale », mythème central de « Cendrillon », cela nous permet de l’écarter de ce conte-type et de notre étude.